Les Citoyennes contre la corruption s’invite au débat des chefs
20 SEPTEMBRE 2018
Les Adèles à Québec pour nettoyer la corruption
17 JUIN 2018
CCCORUPTION – Dès la prise du pouvoir en 2003, le gouvernement Charest va mettre en place un vaste stratagème pour ouvrir la porte à la collusion-corruption au MTQ. Un système d’une « ampleur insoupçonnée », […] qui permet de gonfler de façon démesurée les coûts des travaux routier (Rapport Duchesneau).
Ce stratagème va se poursuivre sous le gouvernement Couillard puisqu’il a congédié son ministre Robert Poëti qui avait entrepris le ménage.
Le pillage du MTQ, mode d’emploi :
1 – Charest : Se débarrasser du code d’éthique ;
2 – Charest : Vider l’État de son expertise pour faire toute la place au privé ;
3 – Couillard : Maintenir le stratagème malgré la crise au MTQ.
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Les ministres libéraux se débarrassent du code d’éthique péquiste
[…]Le MTQ n’a sanctionné aucune firme de génie-conseil depuis 2003
Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux de Jean Charest en 2003, aucune firme de génie-conseil n’a été sanctionnée par le ministère des Transports (MTQ) pour ne pas avoir rencontré les standards de qualité du gouvernement.
[…]
Pas de registre
De plus, le MTQ ne possède pas de registre faisant l’inventaire des gestes liés au quelque 3000 contrats annuels concernant les firmes de génie-conseil. […]
Nouvellement élu en 2003, le gouvernement Charest va reprendre son slogan de la « réingénierie » de l’État. En fait il s’agit d’un stratagème pour vider l’État de son expertise pour faire enter les amis du privé. Sa ligne favorite, il fallait dégraisser l’État en fait ce qui s’est révélé avec le temps, c’était pour engraisser les amis du régime.
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Le septennat de Jean Charest – Des comptes à rendre
[…]
Réingénierie
4 juin 2003: Jean Charest, 44 ans, prononce son premier discours inaugural. Fini le temps des programmes électoraux. Le nouveau chef de gouvernement expose son plan d’action, «son» projet de société dans lequel l’État n’est plus tant un instrument collectif qu’un prestataire de services. Le ton est ferme et déterminé. C’est le discours de la «réingénierie».
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Les ingénieurs détestent le terme «réingénierie»
La «réingénierie» de l’État fait grincer des dents l’Ordre des ingénieurs du Québec, qui craint que l’utilisation de ce terme puisse être préjudiciable à la profession en l’associant aux changements profonds prévus par le gouvernement libéral.
Dans une lettre datée du 28 janvier dernier, adressée au premier ministre Jean Charest et dont Le Devoir a obtenu copie, l’Ordre des ingénieurs redoute «une banalisation de la notion d’ingénierie». «Soucieux de sauvegarder l’essence du terme « ingénieur » et ses dérivés», l’ordre dit souhaiter que le gouvernement revoie sa terminologie.
«L’Ordre des ingénieurs du Québec est préoccupé par une utilisation à mauvais escient de ce terme [réingénierie], en ce sens qu’il pourrait en résulter une certaine confusion dans l’esprit du public. En effet, le vocable « ré-ingénierie » est un dérivé des mots génie, ingénierie et ingénieur, et son utilisation peut, à tort, laisser croire au grand public que les ingénieurs sont partie prenante du processus entrepris par votre gouvernement», écrit le président de l’ordre, Gaétan Lefebvre.
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Chantiers: un seul gros joueur tire les ficelles
[…]Les firmes de génie-conseil sont devenues un rouage incontournable dans la plupart des municipalités du Québec ainsi qu’au gouvernement, y compris Hydro-Québec, où les services d’ingénierie sont souvent réduits au strict minimum quand ils ne sont pas tout simplement inexistants. Les firmes privées planifient donc les projets en lieu et place des corps publics, elles préparent les plans et devis et participent activement à la sélection des entrepreneurs. Ce sont elles également qui estiment les coûts et autorisent les dépassements.
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Rapport sur la collusion: «une ampleur insoupçonnée»
Ce rapport, que La Presse a obtenu, décrit les modus operandidu crime organisé, des firmes de génie-conseil, des entrepreneurs et des partis politiques.
«Les soupçons sont persistants qu’un empire malfaisant est à se consolider dans le domaine de la construction routière», affirme Jacques Duchesneau, dirigeant de l’Unité, en préambule du document.
«S’il devait y avoir une intensification du trafic d’influence dans la sphère politique, on ne parlerait plus simplement d’activités criminelles marginales, ni même parallèles: on pourrait soupçonner une infiltration voire une prise de contrôle de certaines fonctions de l’État ou des municipalités», lit-on plus loin.
En plus d’un an de travail, l’équipe de Jacques Duchesneau a découvert un système d’une «ampleur insoupçonnée», infiltré massivement par le crime organisé, qui permet de gonfler de façon démesurée les coûts des travaux routiers.
[…]Des «extras» coûteux
[…]Des firmes de génie manquent «d’exactitude et d’imputabilité», alors qu’en même temps, le ministère leur laisse le champ libre car il manque «d’expertise et de vigilance», précise le document. «Pendant que les firmes se développent une expertise inestimable, le ministère perd inexorablement la sienne», y lit-on.
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Réingénierie et autérité, ou comment atrophier la fonction publique québécoise
[extrait]Entre 2003 et 2012, la fonction publique québécoise a été exposée à un déferlement de mesures impromptues, dispensées sous le couvert d’un discours ambivalent; un discours vantant d’un côté les promesses de l’innovation managériale (avec des refrains variés «réingénierie», «briller parmi les meilleurs», etc.) et prônant d’un autre côté les bienfaits de l’austérité budgétaire [avec diverses déclinaisons liées au «déficit zéro»; «désendettement», «utilisateur-payeur», etc.]. Cela dit, le fil directeur de ces mesures pointe, sans détour, l’atrophie des effectifs des fonctionnaires, la compression de leurs salaires et le laminage de leurs acquis en formation continue et en transfert de savoir-faire.
Or, ces mesures ne sont pas sans conséquences sur la rétention de l’expertise et ultimement sur l’attractivité des talents au sein de la fonction publique québécoise.Aujourd’hui et plus que jamais, la perte de l’expertise dans les ministères québécois est criante.
Celle-ci se manifeste dans plusieurs administrations centrales, au point de mettre en péril la capacité gouvernementale à contrôler ses dépenses et à livrer adéquatement les services névralgiques, ceux qui sont particulièrement exigeants en expertise et en savoir-faire (transport public, actifs informatiques, infrastructures, conception et évaluation des politiques, etc.). Comble du paradoxe, à force de vouloir « dégraisser » les effectifs, le gouvernement finira par s’acharner aveuglément sur les muscles vitaux de sa force de travail, à savoir leur expertise et leur savoir-faire. Et plus on « sabre » aveuglément dans les effectifs, pour soi-disant réduire les dépenses gouvernementales, plus on fait « exploser » ces mêmes dépenses, alourdissant encore davantage le fardeau fiscal des Québécois.
Pire encore, certains chercheurs se demandent même si ces mesures (de réingénierie établies durant de 2003 à 2012) n’ont pas été développées pour des finalités inavouées et partisanes en voulant démanteler l’expertise gouvernementale et faire « baisser la garde » de la fonction publique pour mieux ouvrir le service public aux mécanismes de la privatisation et à une sous-traitance accélérée au profit d’entrepreneurs avides du gain immédiat, et parfois sans scrupules quant aux moyens utilisés (collusion d’entrepreneurs, surfacturation des services, privatisation, lobbying, corruption, etc.)
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Protection du public ou tremplin politique?
[…] les plus méritoires d’entre eux étant même considérés comme de « grands bâtisseurs ». L’éclatement au grand jour de pratiques scabreuses de collusion-corruption-retours d’ascenseur a, sans contredit, changé la donne. L’immense majorité des quelque 60 000 ingénieurs québécois, furieuse non seulement de la perte de réputation de la profession, mais du syndrome de la tache d’huile sur leur intégrité professionnelle, a demandé à la présidente de l’OIQ de l’époque, Maud Cohen, des mesures musclées pour redorer l’image de la profession. Ces mesures ont pris, entre autres, la forme d’une campagne publicitaire, avec un bilan modeste vu les révélations explosives à la commission Charbonneau.5000 emplois perdus dans le secteur du génie québécois
[…]L’Association des ingénieurs-conseils (AICQ) estime à environ 20% les pertes d’emplois dans son secteur. «Cette baisse s’explique entre autres par le ralentissement des projets publics, conséquence des gestes répréhensibles de certains individus révélés dans les médias et à la commission Charbonneau», avance Pierre Nadeau, directeur des communications à l’AICQ.
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En 2014, le Parti libéral reprends le pouvoir et Philippe Couillard nomme l’ex policier, Robert Poëti ministre des Transports (MTQ). Ce dernier, réagissant au rapport très alarmant de Duchesneau (2011), envoie Annie Trudel (agente de renseignements ayant collaboré avec Duchesneau), pour assurer l’intégrité au MTQ. Cette dernière va se buter à l’obstruction de la sous-ministre au transport, Dominique Savoie. Ce climat toxique va mener à la crise qui va éclater en 2016.
C’est dans ce contexte que Couillard va démettre Robert Poëti de son poste de ministre du Transport, lequel s’était donner comme mission de rétablir l’intégrité au MTQ. Cette décision qui relevait de la seule autorité du premier ministre, démontre à l’évidence que ce dernier a choisis de protéger les magouilles du régime mis en place par Charest.. »
Le courage de Robert Poëti
Les questions qui tuent s’imposent d’office. Expulsé du cabinet en janvier, qui avait intérêt à sortir Robert Poëti du MTQ? Pourquoi M. Couillard a-t-il limogé un ministre en voie de nettoyer les écuries du plus gros donneur d’ouvrage au Québec? Le premier ministre jure qu’il voulait simplement nommer plus de femmes, de jeunes et d’élus des régions. Or, Jacques Daoust ne répond à aucun de ces critères.
Pour nettoyer les écuries des Transports
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe à l’Assemblée nationale. Et dans ce cas-ci, ce n’est PAS un cliché usé à la corde.
Avec raison, cet article étayé du journaliste Louis Lacroix sur les circonstances entourant possiblement l’expulsion de Robert Poëti du conseil des ministres en janvier dernier a mis le feu aux poudres.
On y trouve le récit d’un homme qui, aux Transports, se préparait à faire (enfin) le ménage dans son ministère – réputé depuis des lustres pour ses pratiques troublantes dans l’octroi de nombreux généreux contrats publics.
On y lit des allégations d’un «système de comptabilité opaque qui permettrait de camoufler les dépassements de coûts embarrassants dans les grands projets du ministère des Transports» (MTQ) ; de contrats «confidentiels» accordés de gré à gré à certains de ses ex-employés; de vérificateurs obligés d’enquêter sur leurs propres supérieurs et par conséquent, victimes d’intimidation au sein même du MTQ; d’une UPAC qui aurait refusé d’enquêter sur le MTQ; d’une sous-ministre omnipuissante, Dominique Savoie, qui en mènerait large au MTQ et n’aurait pas répondu aux questions pointues de Robert Poëti; de tensions palpables en deux «clans» – celui de la défunte Unité anticollusion (UAC) de Jacques Duchesneau et celui de l’UPAC de Robert Lafrenière ; etc.
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MTQ: la fuite de Couillard
Pour accomplir ce précieux boulot, il y a du bon monde au ministère des Transports, des employés dévoués qui voudraient que ça marche rondement. Or, ni le fonctionnement du ministère ni l’atmosphère de méfiance ne leur fournissent des conditions pour faire leur travail de la meilleure façon. […]
Globalement, la réponse du gouvernement manque cruellement de vigueur compte tenu de la gravité des enjeux. Le ministère des Transports n’est plus le petit ministère de la voirie du siècle dernier.
Philippe Couillard n’a pas pris le taureau par les cornes, il a plutôt choisi de s’esquiver. Pour lui, le ministère des Transports est devenu une terrible patate chaude. Depuis quand? Depuis le jour où il l’a retiré des mains de Robert Poëti. Celui-ci nous avait donné l’impression de s’être attelé à la tâche herculéenne de réparer le MTQ. […]
Poëti, un ancien policier, n’a jamais eu la chance d’effectuer son travail. Il a été dégommé de sa fonction à la surprise générale. On aura beau dire que le choix des ministres appartient complètement à la discrétion du premier ministre, rarement assiste-t-on à une rétrogradation aussi incomprise. Nous sommes nombreux à être restés sceptiques quant aux véritables motifs du congédiement.
Ramenez Robert Poëti aux transports
Le Ministère des Transports est le plus gros donneur d’ouvrage au Québec. Entre 2007 et 2016, le service de la gestion contractuelle du MTQ a payé pour près de 16 milliards de dollars d’entente après appel d’offres, ce qui est plus de 3 fois plus que le centre de services partagés du Québec. Quand on signe autant de contrats, les risques de dérapage en sont proportionnels. […]
Robert Poëti, fraîchement nommé comme ministre, souhaitait faire le ménage. Il a été dégommé par le Premier Ministre pour avoir voulu trop bien faire son travail. Il a même tenté de convaincre son successeur de poursuivre ses efforts mais en vain.
Le MTQ est dysfonctionnel à plusieurs égards. Un grand coup de barre est nécessaire. Le seul député libéral qui a la tempe pour faire le ménage, c’est Robert Poëti. Le Premier Ministre a cédé aux pressions internes en dégommant son ministre, maintenant je lui suggère de faire amende honorable et confier au Député de Marguerite Bourgeoys le mandat de mettre au pas cette machine inefficace, coûteuse et qui se croit aux dessus du gouvernement.
Le gouvernement Libéral : une affaire de « chums »
Le sous-ministre au transport doit sa nomination à ses affinités libérales, dit l’opposition
Le sous-ministre au Transport doit sa carrière à ses affinités libérale et n’a pas les compétences pour diriger la destinée du principal donneur d’ouvrage au Québec, croient les partis d’opposition.
«Quand on regarde le C.V. de Marc Lacroix : formation en éducation, pas en administration. Premier travail : cabinets de différents ministres du Parti libéral. Ensuite, membre de l’organisation électorale du Parti libéral, et ensuite, le gouvernement libéral l’a intégré à la fonction publique […] À part son allégeance politique libérale, quelles sont les compétences de M. Lacroix?», a dénoncé le chef caquiste François Legault jeudi lors de la période de questions.
M. Legault croit que le sous-ministre Lacroix n’a pas les compétences pour remettre à flot le paquebot du MTQ, affligé par une lourde bureaucratie le rendant incapable d’assurer la saine gestion des contrats publics, selon un rapport de la vérificatrice générale publié mercredi.
La veille, le député péquiste Pascal Bérubé critiquait aussi M. Lacroix, qui a succédé à Dominique Savoie, dégommé après des révélations sur des pratiques douteuses au sein du MTQ.
«En panique, le gouvernement libéral a changé le sous-ministre aux Transports, et on a pris qui pour le remplacer? Marc Lacroix, une nomination partisane qui provient de la filière libérale», a-t-il déploré.
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Robert Poëti quitte la vie politique
Député libéral de Marguerite-Bourgeoys depuis 2014, ministre délégué à l’Intégrité des marchés publics, Robert Poëti a fait savoir mercredi qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections. Une annonce surprise: il avait caché son plan de match même aux autorités de son parti.
Quinzième membre de l’équipe de Philippe Couillard à faire connaître son intention de quitter, l’ancien policier avait été humilié en janvier 2016. Seul ministre à avoir été éjecté hors du gouvernement lors d’un remaniement ministériel, il avait perdu les Transports.
Par la suite, dans une lettre sur le respect des règles d’attribution des contrats à son ancien ministère, il avait mis son successeur Jacques Daoust dans l’eau chaude. La sous-ministre Dominique Savoie avait été sacrifiée dans l’opération. Pendant longtemps, il aura été à couteaux tirés avec le chef de cabinet de Philippe Couillard, Jean-Louis Dufresne.
Nomination de Dominique Savoie: foire d’empoigne entre Éric Caire et Pierre Moreau
Rappelons que le gouvernement Couillard avait sonné le mois dernier la fin du purgatoire pour la haute fonctionnaire qui, jusqu’à ce qu’elle soit dénoncée par l’analyste Annie Trudel en 2016, faisait la pluie et le beau temps au ministère des Transports.
Après avoir été tablettée aux emplois supérieurs puis brièvement affectée au ministère du Conseil exécutif, tout en conservant son salaire de 210 000 $, Mme Savoie est devenue sous-ministre du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles le 19 février 2018.
Bien que le rôle qu’elle joue maintenant semble expliquer sa nomination au C.A. d’Hydro-Québec, ça ne passe pas du côté de la deuxième opposition.